Loukoum2ème annéeFag d'un P4
Date d'inscription : 02/04/2016 Ragots échangés : 1378 Bons Points : 27274 Avertissements : Feuille de personnageAvertissements: (0/5)Test:
| Repello - Concours écritureJeu 4 Avr - 21:19 | |
| - Zora Volchine a écrit:
- Heyllo !
Voilà mon texte pour le concours d'Halloween :
« - Je m’appelle Marianna Laura Vintur, et je suis morte. - Euh, non. Non, Maria, ça ne va pas, là. Enfin, tu es en train d’écrire un testament, pas un roman ! - Mais ! Enfin, c’est le mien, de testament, je l’écris bien comme je veux ! - Et bien non. Il y a des codes à respecter. Par exemple … - Rhoo, fous-moi la paix avec tes codes ! C’est MON testament, je l’écris comme JE veux ! Donc, je disais. Je m’appelle Maria - Oui, je sais comment tu t’appelles, tu l’as déjà dit. Passe à la suite ! - T’arrête un peu de m’interrompre ? J’allais y venir, à la suite. Donc, je lègue tous mes biens, sans exception, à la fondation contre la pauvreté de … - La fondation contre la pauvreté ? Depuis quand t’es devenue une sainte nitouche ? ‘Fin, si je me souviens bien, pas plus tard qu’hier tu jurais que tu dilapiderais tout ton argent avant de mourir … - Rhoo, mais t’es énervant à la fin ! Oui, j’ai dit ça hier, mais c’était avant de découvrir que j’allais mourir ! Bref, je n’ai pas l’intention de laisser tout l’argent que j’ai gagné à la sueur de mon front à notre abruti de frère, à savoir Mathias. - L’argent gagné à la sueur de ton front ? Drôle de manière de parler d’un argent volé … - Je ne l’ai pas volé ! Je l’ai … Emprunté à des papis qui n’en avaient plus besoin. - Ces vingt-six papis, comme tu dis, n’étaient pas si vieux que ça et auraient encore vécus quelques années si tu ne les avais pas tués. - Je ne les ai pas tués ! Ils ont eu des accidents, je n’y peux rien, c’est fréquent à cet âge. - Tous ? - Oui, tous ! Mais j’étais en train de faire mon testament, tu me dérange, là ! Donc, en fait, tu as raison, la fondation contre la pauvreté, ce n’est pas une bonne idée. Je vais laisser … Hum, disons, deux millions de dollars à Lesly, parce qu’elle est gentille parfois, elle m’envoie des cartes postales et … - Tu sais que si tu donnes de l’argent à Lesly, et le donnera illico à Mathias ? Elle est dingue de lui, et ferait tout pour se faire remarquer. - … Non, je ne savais pas. Bon, bah je ne lui donne rien, alors. Et Audara ? Tu en penses quoi, d’Audara ? Je peux lui laisser un petit million, elle n’a rien, la pauvre. - Pour qu’elle le claque en drogue dure ? Pff, non, tu devrais pas. Par contre, Ulysse est bien, je trouve. Il a été très gentil avec toi, même quand tu as tué son père. Il t’a aidé à éviter la prison, non ? Tu devrais le remercier pour ça. - Ah bon ? Tu penses ? Enfin, c’est quand même à cause de lui que je vais mourir, non ? - Non, ça c’est parce que tu es folle et que tu as pris le premier billet d’avion qu’on t’a proposé. Ça n’a rien à voir. - Ah… Bon, bah, va pour Ulysse alors ! Je lui donne combien ? Un million ? C’est suffisant, non ? - Un million ? Pour toute la peine qu’il s’est donné ? Non, je donnerais au moins cinq, moi. Cinq millions, c’est correct. - Cinq millions ? Ah non, hein, je ne vais pas donner la moitié de ma fortune à une seule personne ! - Mais, y’a cinq minutes tu voulais tout léguer à la fondation contre la pauvreté ! Et puis, tu t’en fous, tu seras morte ! - Oui, mais même ! Bon, je donne trois millions à Ulysse, et deux millions à la fondation. Comme ça, ça fait cinq millions, reste plus que cinq autres. Qu’est-ce que tu en penses ? - Mouais, c’est une bonne idée. Pour une fois que tu as de bonnes idées … - Tu me désespère, Zacharya. Bref, passons à la suite : je propose Leïla, l’orpheline du Manoir. On peut lui donner un peu d’argent, non ? - Oui, Leïla c’est une bonne idée. Et bah dis donc, c’est la journée ! C’est la perspective de ta mort qui te rend si intelligente ? - J’en sais rien, peut-être. Bref, donc je donne trois millions à Leïla, comme ça elle vivra toute sa vie correctement. Elle a mal commencé, la pauvre, naître dans un cimetière… - Oui, c’est vrai, elle a pas eu un début de vie facile. Trois millions, c’est bien. Bon, et les deux millions restant, tu vas en faire quoi ? - Je ne sais pas … A qui je pourrais bien les donner ? T’as pas une idée, toi, Zacharya ? Mais… Attends, tu les veux pas ? Je peux te les donner à toi, non ? Tu t’en servirais mieux que Mathias, et puis, tu les mérite, toi. Tu es resté avec moi tout le temps, alors je trouve ça juste que tu figure aussi sur mon testament ! - Mais … T’es sûre ? Je veux dire, j’ai largement assez pour vivre, hein ! - Oui, je suis sûre. Bon, maintenant j’écris tout ça ! » Derrière la porte vitrée, deux hommes regardaient la jeune femme écrire avec application. Le premier, un jeune homme portant une blouse blanche, demanda à son voisin : - Mais… A qui elle parle ? L’homme d’un certain âge, qui semblait usé par la vie, soupira : - A Zacharya Vintur, son frère jumeau. Il est mort dans un accident de voiture il y a douze ans. Le jeune homme laissa s’écouler une poignée de secondes avant de reprendre : - Et… Qui sont les personnes qu’elle a évoquées ? - Oh, des morts, pour la plupart. Lesly, sa meilleure amie, s’est suicidée de désespoir après le mariage de Mathias, le frère aîné de Marianna. La petite Leïla, quant à elle… C’est une histoire assez glauque. Elle a été retrouvée dans le cimetière du Vieux Manoir. Personne ne sait comment elle est arrivée là, mais un beau matin, en plein milieu du mois de Décembre, le jardinier en charge de l’entretien a retrouvé son corps prit dans un bloc de glace. On n’a jamais retrouvé ses parents, ni rien la concernant. Pas de registre d’état civil, pas de bulletin scolaire, rien. Les habitants l’ont surnommée Leïla parce que le jardinier l’a retrouvée à côté de la tombe de Leïla Graham, une vieille qui venait de mourir. Audara, elle, est une droguée qui avait l’habitude de vendre son corps pour s’acheter de nouvelles doses. Elle comptait parmi ses clients Monsieur Smith, un des maris de Marianna, et cette dernière a tué les deux en faisant croire à un conflit de paiement entre la droguée et le client. C’était plutôt ingénieux, d’ailleurs. Le jeune homme frissonna et détourna les yeux, comme si la vue de cette tueuse le révulsait. Le vieil homme posa une main sur son épaule et le rassura : - Ne t’inquiète pas, demain elle ne sera plus là. Comme est elle américaine et que ses victimes étaient pour la majorité ressortissants américains, elle est transférée aux Etats-Unis pour y être jugée et exécutée. Le jeune homme à la blouse blanche hocha la tête et murmura : - Ah, c’était donc pour ça que cet homme est venu, hier. Pour la transférer et lui demander de rédiger son testament. Le vieil homme hocha la tête, puis les deux s’éloignèrent lentement, laissant la femme à son testament. " |
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